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Les gens de Bilbao de Maria Larrea
Tout commence en Espagne. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu’elle confie aux jésuites. Plus tard, en Galice, une femme accouche d’une fille qu’elle abandonne aux soeurs d’un couvent. Les deux orphelins connaissent la misère et Franco mais se rencontrent, se marient, partent à Paris. La Galicienne devient femme de ménage, le Basque gardien du théâtre de la Michodière. Ils auront un enfant, Maria. C’est notre narratrice. A vingt-sept ans, celle-ci croyait s’être arrachée à ses origines : la loge de ses parents, la violence de Julian et les silences de Victoria. Mais un tirage de tarot va renverser son existence et l’obliger à replonger dans le passé des siens. Pour comprendre de qui elle est la fille, elle devra enquêter et revenir là où tout a débuté, à Bilbao, où naissent les secrets. Étourdissant de style, d’énergie et de vie, ce premier roman mené tambour battant nous embarque instantanément. Avec maestria, Maria Larrea y recompose pièce à pièce le visage de sa famille et le puzzle de sa mémoire. On court et rit et pleure ensemble. Une écrivaine est née. |
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L’île des larmes de Laurence Hubert-Souillot
«Appuyé au bastingage, cramponné à la chaîne, ivre, Baptiste est pris de vertiges, entraîné malgré lui dans une valse où le ciel bascule, se noie, devient liquide et se fait vague, effleure la face dorée de la lune. Baptiste vomit un jet de bile par-dessus bord et se ressaisit. Plus que la faim et le tangage, la beauté du spectacle offert par l’ours lui coupe le souffle. Martin se tient bien droit, les pieds en canard, et brusquement tourne sur lui-même, accélérant le rythme comme une toupie. Sa fourrure humide et luisante accroche des fragments de sel et de lumière. Tout d’un coup, il s’arrête et s’applaudit. De ses petits yeux de myope, il quête sur le visage de son maître un signe de contentement. Baptiste jurerait qu’il l’a vu sourire.» « L’Île des larmes » est l’épopée merveilleuse, au début du xxe siècle, du jeune Baptiste, saltimbanque, et de son ours Martin, d’un village de l’Ariège jusqu’au melting-pot new-yorkais. Laurence Hubert-Souillot puise son inspiration dans les souvenirs des légendes de son enfance et dans son attrait pour l’histoire du mouvement ouvrier. Son premier roman est un hommage à la grande tradition des récits d’aventure: tragique, surprenant et lumineux. |
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Monstres de Frédéric Richaud
Le Louvre, 1655. Catherine Beauvais, dite Cateau la borgnesse, promène sa difformité incongrue dans les couloirs du plus beau palais du monde. Sa présence indispose tout autant que la confiance que lui témoigne Anne d’Autriche. C’est que Catherine possède une connaissance unique des plantes, des ventres et des clystères. Cette science, alliée à une intelligence et une sensibilité hors du commun, lui a permis de se frayer un chemin jusqu’au postérieur de Sa Majesté la reine, une gloutonne qui, quotidiennement, se bourre de saucisses, de côtelettes et de pain bouilli. Comment se faire une place à la Cour, ce cénacle qui ne jure que par la beauté des formes, quand on est une créature issue d’un milieu modeste, habituée à inspirer le dégoût et la détestation ? Une plongée au royaume des apparences, où les monstres ne sont pas ceux que l’on croit. |
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Le soldat désaccordé de Gilles Marchand
Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d’amour que le jeune homme a vécue au milieu de l’Enfer. Alors que l’enquête progresse, la France se rapproche d’une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d’espoir dans un monde qui s’effondre. |
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Le tableau du peintre juif de Benoît Séverac
L’oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui proposent de venir récupérer quelques souvenirs : – Tu pourrais prendre le tableau du peintre juif. – Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Quel peintre juif ? – Celui que tes grands-parents ont caché dans leur grenier pendant la guerre. C’est ainsi que Stéphane découvre un pan de l’histoire familiale complètement ignoré. Eli Trudel, célèbre peintre, aurait été hébergé pendant l’Occupation par ses grands-parents, le tableau est la preuve de sa reconnaissance et Stéphane en hérite aujourd’hui. La vente de cette œuvre de maître pourrait être un nouveau départ pour son couple mais Stéphane n’a plus qu’une obsession : offrir à ses grands-parents la reconnaissance qu’ils méritent… Cependant quand le tableau est présenté aux experts à Jérusalem, Stéphane est placé en garde à vue, traité en criminel : l’œuvre aurait été volée à son auteur. Quel secret recèle cette toile ? Que s’est-il vraiment passé dans les Cévennes, en hiver 1943, pendant la fuite éperdue d’Eli Trudel et de sa femme? Dans cette enquête croisée entre passé et présent, Benoît Séverac nous maintient en haleine et nous entraîne aux côtés de Stéphane sur les traces du peintre juif et de sombres secrets de l’Histoire. |